"a-t-il" est plus simple à prononcer que "a-il" (sic).
Pour éviter que deux voyelles soient prononcée à la suite dans un groupe de mots, on ajoute une "fausse" liaison. Comme les liaisons en "t" sont très courantes à la troisième personne, on prend cette lettre pour cette fausse liaison.
On appelle t euphonique ou t analogique le t ajouté entre le verbe et un pronom sujet de troisième personne (il, elle et on) lorsqu’il y a inversion de ce verbe et de ce sujet. Cette inversion se produit dans une structure interrogative ou dans une phrase incise
Un trait d’union précède et suit le t euphonique.
Mange‑t-on du homard ce soir?Viendra‑t-il au spectacle avec nous?A‑t-il dit qu’il acceptait notre offre?La vraie histoire, ajouta‑t-elle, est tout à fait incroyable.Vous convainc‑t-il par ses arguments ou par ses menaces?Y a‑t-il un problème?Qu’en dira‑t-on?L’appellation t euphonique s’explique par le fait que l’ajout de cette lettre permet d’éviter un hiatus, c’est-à-dire la rencontre de deux voyelles, entre la voyelle finale du verbe et la voyelle initiale du pronom (euphonique signifiant « qui rend la prononciation plus harmonieuse »). L’appellation t analogique vient du fait que c’est par analogie avec les autres formes verbales que l’on a choisi la consonne t, marque verbale propre à la troisième personne du singulier (il finit, elle savait, on croit).
L’ajout du t euphonique n’est exigé que lorsque le verbe se termine par un e ou par un a, et avec les verbes vaincre et convaincre.
La présence du t euphonique est superflue avec les verbes se terminant par un d qui se prononce t.
Prend-on l’autobus numéro 13 pour se rendre à l’université? (et non : Prend-t-on)« C’est une excellente idée », répond-elle. (et non : répond-t-elle)T résultant de l’élision des pronoms personnelsIl ne faut pas confondre le t euphonique avec le t qui résulte de l’élision